Objat
Le porte-parole local de l’art
Hervé Treuil, le dynamiteur des Artistes du bas Limousin, tire sa révérence. Bilan des douze années sous sa présidence.
Douze ans, comme les douze travaux d’Hercule. Président des Artistes du bas Limousin (ABL) depuis 2011, Hervé Treuil, baptisé peintre paysan par Claude Michelet, tire sa révérence. Précisément à l’assemblée générale du 25 novembre dernier, date importante pour la plus ancienne (née à Objat en 1981) et la plus importante association d’artistes du Pays de Brive (*).
« Diriger une association d’artistes n’est pas une sinécure mais cela procure aussi d’immenses joies », admet volontiers celui qui se considère comme un « porte-parole de l’art dans les campagnes ». « J’ai repris les ABL au bord du gouffre. Cette année, nous avons accueilli plus de 250 personnes, dont la moitié de jeunes, lors du vernissage du 5 mai dernier. Voyez le chemin parcouru ! ».
Pour son 4 e salon, l’association avait invité le collège Eugène-Freyssinet à participer à une œuvre collective. « La réalisation de cette fresque, fruit de huit mois de travaux d’élèves et professeurs de 3 e sur les conseils des ABL a constitué une formidable initiative », acquiesce Christian Pouzet, le principal du collège.
« Hervé Treuil dynamise tout ce qu’il fait, c’est une pièce majeure pour la diffusion artistique », confirme Elga Rémi, adjointe à la culture.
Faire rayonner les artistes
De fait, son bilan est objectivement impressionnant : invitations de peintres prestigieux (le renommé Didier Delamonica, Charles Féola l’alter ego de Maurice Utrillo à Montmartre, le pastelliste Guy Canat…), initiatives de terrain (Rendez-vous au Jardin, foire du chevalet à Brive…), création d’un site internet, investissements dans du matériel de pointe, partenariats, vente aux enchères pour l’Ukraine, exposition virtuelle pendant la Covid…
« Avec l’équipe des ABL, nous avons multiplié les efforts pour permettre à nos amis artistes de rayonner. Avec des résultats probants », se félicite Hervé Treuil. « Même si, regrette-t-il au passage, la crise économique touche plus fortement les activités culturelles que l’on croit. Il va falloir se battre encore plus ! ». Message à peine codé aux successeurs…